Cap-Haïtien, le 13 août 2024 les étudiants en 3ème année de Technologie Médicale de l’hôpital général de la deuxième ville du pays ont barricadé la rentrée de la porte principale du Laboratoire. Cette action, marquant une  revendication, suscite l’inquiétude des patients et du personnel soignant.

Depuis plusieurs jours, les services vitaux ont été paralysé par des étudiants au sein de l’hôpital qui dénoncent les mauvaises conditions. En blouses, des papiers bristols en leur main envoient différents messages aux dirigeants. « Nous avons deux écoles de technologies, celle qui se trouve à Port-au-Prince, dont les étudiants ont suivis une formation en 4 ans et l’autre qui se trouve au Cap-Haitien, ayant un cursus de 3 ans pour nous graduer », déclare un étudiant.

L’accès au laboratoire de Justinien est bloqué. Tous les examens de test médical sont en attente à cause de cette grève. « Nous continuerons tant que l’état ne nous répond pas. Environ 5 promotions passées sont en difficulté de trouver leur licence de fin d’études», confie un autre étudiant.

De Technologie Médicale passé à Institution Médicale de Technologie du Cap-Haïtien (ISTMECH), de son vrai nom, qui  se trouve sous le fonctionnement de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH). Sans la supervision de l’état c’est inacceptable que l’ISTMECH soit sur l’ordre d’une seule voix, et dont la somme fixée est de 12 500 gourdes par étudiant. 

Les voix de plusieurs promotions s’élèvent pour critiquer l’inaction des autorités. « Pas de coup d’essai, ce mouvement doit finir là où il doit finir sans aucune réponse on va souder les portes de l’institution » a martelé un étudiant de la promotion 2013-2016.

Un étudiant de la promotion actuelle a pointé du doigt le Dr Jasmin. « Nous n’avons pas besoin du Dr Jasmin pour nous passer dans la farine. Tant qu’une délégation de la capitale envoyé par le ministère de la santé ne nous ait pas rencontré, nous continuerons, tant que l’état ne prendra pas nos demandes au sérieux », a-t-il scandé.

Pour l’instant, les deux grands hôpitaux du pays sur la forme en particulier l’hôpital général de la capitale n’existe que par leur nom mais non par leur disponibilité de travail. Parallèlement à Justinien les étudiants ISTMECH du Cap-Haïtien semblent résolus à maintenir la pression sur les autorités. Le blocage du laboratoire pourrait se prolonger. Haïti en matière de santé l’accès est encore plus difficile.

John Clawootson OZERUS