Dans le département du Nord, situé sur la côte septentrionale, se trouve leur chef lieu la ville du Cap-Haïtien. Comme beaucoup d’autres villes à travers le pays, la population capoise confronte un défi quotidien majeur: l’absence d’électricité fournie par l’Electricité d’Haïti (EDH). La ville touristique et historique fonctionne entièrement sans cette ressource depuis des années.

Au haut point de Samarie, un carrefour de plusieurs têtes au lever du soleil, on marche à tâtons pour prendre la direction du centre ville du Cap-Haïtien. Les activités commencent tôt pour maximiser les heures de lumière naturelle. À première vue, la majorité des maisons sont éclairées par des ampoules rechargeables. L’absence des autorités rend la réalité de la deuxième ville difficile.

La cité christophienne est plongée dans une crise de black-out depuis trop longtemps. Malgré les avancées pour les 354 ans, la deuxième ville du pays est un endroit où la vie semble éteinte à la tombée de la nuit. Avec une histoire enrichissante, les habitants de la cité christophienne continuent de vivre sans accès aux heures d’énergie électrique ce qui paralyse la vie des citoyens et la bonne marche de la ville touristique.

Au Cap se transforme la nuit en cimetière, les rues s’assombrissent eclairées que par la lumière des véhicules et des motards. Les Capois s’organisent pour faire face à l’obscurité autour de petites lampes à gaz kérosène spécifiquement les marchands nocturnes. Le deuil de l’électricité s’épanouit lamentablement.

Les moyens de communication et de divertissement sont également limités. Les chaînes de télévision et les stations de radio fonctionnent souvent grâce à des systèmes solaires ou des génératrices, mais ces dispositifs sont coûteux et nécessitent un entretien régulier. Les lampes à kérosène, les bougies et les ampoules rechargeables sont les principales sources de lumière pour la vie estudiantine.

Sans électricité, les activités économiques dans la deuxième ville sont quasiment paralysées. Les commerces qui nécessitent de l’électricité, comme les bars, les restaurants, les magasins, les minimarts, les cérémonies religieuses, les écoles, les universités, et même la mairie sont dépendants de leur propre source d’énergie non seulement à prix élevés mais ils nécessitent également du carburant, une ressource souvent rare et chère. De plus, le bruit des générateurs et la pollution générée posent des problèmes supplémentaires pour la santé.

Cap-haïtien comme beaucoup d’autres villes haïtiennes, vit sans l’électricité fournie par l’EDH. Cependant, loin de se laisser abattre par cette situation, les Capois sont confrontés à un problème croissant de gestion des déchets. Les zones avoisinantes de cette ville ont conduit à l’accumulation de détritus dans les rues et les canaux, posant des risques sanitaires et environnementaux. Cependant, les autorités restent incapables face à l’ampleur du problème.

John Clawootson OZERUS